Aujourd’hui est une journée particulière : vous n’aurez pas droit aux aventures d’Emilio. Oui je sais c’est triste, presque désespérant, mais il ne lui est strictement rien arrivé de spécial. Vous ne
me croyez pas ? Il ne s’est pas perdu, n’est pas tombé dans l’eau, a réussi à fermer son coffre et à démarrer la Harley, il est parti et arrivé en même temps que tout le monde, il n’a rien oublié à
l’hôtel, il ne s’est pas fait mal, n’a pas eu froid, bref, le vide aventuresque abyssal, de quoi démoraliser le meilleur des reporters. Tant pis, on fera sans en espérant que mercredi nous réserve de
belles surprises. Aujourd’hui donc, nous sommes partis en bus, (tous dedans même Emilio) visiter Dubrovnik, qui est, comme je vous l’ai déjà dit si vous suivez, la perle de l’Adriatique. Maintenant
je me tais et vous laisse profiter des photos, avec quand même un petit sous titre de temps en temps.
En route pour Kotor
Mercredi 27 avril : 9h
Direction Split et le ferry
Départ sous un soleil qui ne nous quittera pas de la journée.Nous passons plusieurs fois les frontières de Bosnie, Montenegro, Croatie, ce qui nous vaut le
plaisirderencontrerdesdouaniersetdouanièresqui ont dû oublier leur sourire à la maison. Donc des personnages un tantinet désagréables, mais qui finissent par nous laisser passer, non sans avoir
soigneusement relevé l’immatriculation des deux Harley, véhicules qui ont assez naturellement éveillé leurs soupçons. Et chacun sait qu’un douanier soupçonneux est encore pire qu’un douanier
désagréable.Par la route de lamontagne, noustraversons des contrées semi désertiques avec de temps à autre une oasis de verdure dans laquelle se sont établis les rares villages.
Et oui, pourquoi ce point d’interrogation sur la dernière image. Vous pensez bien qu’avec ma manie de la syntaxe, il n’est pas là pour rien. Toute la journée, nous avons attendu et espéré, en vain,
une dernière mésaventure de notre fil conducteur. La présentation des papiers lors du pré-embarquement nous aura rendu sourire et allégresse. Emilio, ne retrouvant pas ses documents, dut mettre en
œuvre toute l’étendue de son charme pour séduire un aéropage de douaniers et douanières peu enclins à la mansuétude. Il leur aurait même promis son couteau en échange des billets (information
non encore vérifiée). Toujours est-il que les gabelous finirent ( de guerre lasse ?), par céder. Emilio repartit donc avec ses précieux tickets d’embarquement. Puis, en motard bien ordonné, il se
dépêcha de les ranger dans une sacoche, dans laquelle ??? Il retrouva les documents perdus. Il est maintenant 19h30 et nous allons bientôt prendre le large. Rendez-vous à 20h30 pour le dîner et le
mal de mer.A demain peut-être.
Dernière minute : le flash de 19h43
Quelques motards malchanceux (parmi lesquels, croyez le ou non, ne figure pas Emilio), sont encore bloqués sur le port et n’ont pas encore embarqué !
Jeudi 28 avril : accostage et retour en Italie
Départ dès la sortie du bateau, après un frugal petit déjeuner à bord, en direction de la ville italienne de Vieste. Les premiers km sont éprouvants, sur une route bondée qui ne traverse que des
paysages urbains sans intérêt. Nous décidons de prendre l’autoroute pour gagner du temps : résultat, un bouchon d’une demi-heure qui nous amène péniblement jusqu’au casse croûte de midi, pris sur le
pouce sur une aire d’autoroute.
Après le repas, tout s’arrange et nous terminons par 140 km d’autoroute bien roulante et par une route sinueuse à souhait qui descend jusqu’à Vieste. Pas de photos du parcours car difficile de
s’arrêter mais je vous décris la dernière partie : fermez les yeux : à gauche des oliviers, à droite des oliviers, au milieu une petite route en lacets et dessus les 10 motos du voyage. Vous voilà
avec nous, vous pouvez rouvrir les yeux pour ne pas tomber. A 16 h, arrivée à l’hôtel et visite de la vieille ville, cette fois ci avec photos !